La célèbre plateforme de streaming a ravi les internautes, en annonçant officiellement la date de diffusion de la saison 2 de Umbrella Academy. Nous retrouverons donc la famille Hargreeves, sur Netflix, le 31 juillet. Ces quelques semaines d’attente sont l’occasion parfaite pour découvrir la bande dessinée éponyme de Gerard Way et Gabriel Bá. Si vous trouviez que la série était déjà déjantée, ce n’est rien face au délire absolu des 3 premiers tomes de Umbrella Academy !
Une symphonie psychotique en bande dessinée
Publié par Dark Horse Comics, le premier numéro de Umbrella Academy, « Le Jour où la tour Eiffel devint folle » est sorti en septembre 2007. Dès les premières planches, le ton est donné : des aliens, des enfants aux pouvoirs surnaturels, et surtout une Tour Eiffel qui prend vie et massacre les pauvres Parisiens, avant de s’envoler dans le ciel pilotée par… le robot zombie de Gustave Eiffel ! Inutile de préciser qu’en comparaison, l’adaptation de Netflix semble bien sage.
Finalisée en février 2008 : « La suite apocalyptique » regroupe les 6 premiers chapitres, centrés sur l’histoire de Vanya qui a servi de scénario pour la saison 1, et ils tous aussi délirants les uns que les autres. Ce premier volume est démentiel, à tel point que le Séance (Klaus) de Netflix paraît sain d’esprit à côté de ses compagnons en version BD. L’humour est présent à chaque page, renforçant la sensation de folie qui se dégage de la lecture. Pour vous donner un exemple sans spoiler les futurs épisodes, le final du tome 1, dans lequel Vanya, N° 07, s’apprête à détruire le monde, est titré : « Mes frères et sœurs, je suis une bombe atomique« .
Depuis, deux autres volumes sont parus et ont été traduits en français par les éditions Delcourt : « Dallas » (novembre 2008 – avril 2009) et « Hôtel Oblivion », pour lequel il aura fallu attendre près de 10 ans (octobre 2018 – juin 2019). Un tome 4 serait en cours de préparation, mais pour l’instant aucune date n’a été annoncée. En revanche, l’histoire est prête, et, selon l’interview donnée par Gerard Way à Collider, elle devrait être développée sur un total de 8 volumes. Un soulagement pour les lecteurs qui n’imaginaient pas voir la bande dessinée se terminer après le cliffhanger incroyable qui marque la fin du livre 3.
Les cerveaux de « Umbrella academy »
Ce projet fou est avant tout celui de de Gerard Way. Si ce nom vous évoque quelque chose, ce n’est pas parce que vous revenez du futur comme N° 05, mais sûrement parce que vos étagères abritent les albums « Three Cheers For Sweet Revenge » ou encore « The Black Parade« . En effet, Gerard Way n’est autre que le chanteur du groupe My Chemical Romance, séparé en 2013 et reformé il y a peu à l’occasion d’une série de concerts. Pour les amateurs du musicien, cette révélation est une évidence ! L’univers des comics, coloré et fou, se retrouve déjà dans le clip de « Na Na Na« , et sa suite « Sing« . Dans une interview pour Rolling Stone, l’artiste a même avoué s’être inspiré des membres de MCR pour créer ses personnages : « Être dans un groupe, c’est comme être dans une famille dysfonctionnelle où toutes les personnalités sont vraiment distinctes et ont un fort caractère. ».
Pour donner vie à son scénario déjanté, Gerard Way a choisi de faire appel aux crayons de Gabriel Bá, auteur et illustrateur brésilien. Une décision acclamée par le prix Harvey du « Meilleur dessinateur » en 2009. C’est d’ailleurs la troisième récompense pour le comic Umbrella Academy, déjà élu « Meilleure nouvelle série » (Harvey), et « Meilleure minisérie » (Eisner) en 2008.
Le duo semble fonctionner à la perfection : l’esthétique des personnages est bien pensée, comme pour N° 01, Spaceboy (Luther), mi-homme, mi-gorille, et les scènes d’apocalypse et de combat, sont tout simplement sublimes. Les couleurs explosent de toute part, et les styles se confondent, à tel point qu’il suffit de regarder les dessins pour ressentir la folie émaner du papier. En bonus : à la fin de chaque volume, l’illustrateur nous offre une dizaine de pages remplies de croquis, ponctués par des commentaires de Gerard Way.
La version BD est une œuvre particulière, drôle, fascinante et dérangeante, tant certaines scènes sont absurdes et jouissives à la fois. Quant à la sortie du tome 4, nous n’aurons pas le choix… Nous devrons demander à Rumeur, N° 03 (Allison) de souffler une date aux oreilles de Gerard Way et Gabriel Bá.
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